Exposition

Yann Arthus-Bertrand Legacy

Une vie de photographe-réalisateur
Du 12 juin au 29 août 2021
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Yann Arthus-Bertrand
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Yann Arthus-Bertrand
© Yann Arthus-Bertrand

Réouverture de l’exposition du 16ème Festival International de la photographie l’Oeil en Seyne à la Villa Tamaris qui met à l'honneur Yann Arthus-Bertrand.

Une des singularités de Yann Arthus-Bertrand, c’est sa capacité à transformer une idée en un projet concret, un projet qui fait sens et qu’il va travailler de façon obsessionnelle pendant plusieurs années. C’est le cas de Bestiaux. Fin des années 80, en passant devant le Salon de l’agriculture, le photographe de presse qu’il est à l’époque, éprouve l’envie de retourner à ses premières amours : photographier les animaux. La célèbre manifestation annuelle est une opportunité.
Son opiniâtreté alliée à son pouvoir de conviction vont faire exploser les réticences des organisateurs sceptiques et lui ouvrir la Porte de Versailles. Il installe un studio photo au Salon de l’Agriculture et choisit un assistant, Jean-Philippe Peter, qui lui enseigne la maîtrise des lumières artificielles. En fond, la bâche sépia, celle qu’il a utilisée une première fois en Nouvelle-Guinée et que l’on retrouve sur d’autres travaux. C’est un décor neutre qui appartient désormais à l’histoire de la photographie, puisqu’il a déjà été affectionné par Nadar ou Irving Penn.
Dans la prise de vue de ses portraits de bovidés, Yann Arthus-Bertrand pressent que la force de son image réside dans la représentation du rapport de l’homme à l’animal et inversement. Que le paysan doit être présent sur la photo. C’est le lien qui unit ces deux espèces que recherche le photographe, celui qui l’intéresse et le fascine. C’est aussi dans le contact à l’homme que Yann Arthus-Bertrand puise son énergie, son plaisir et sa créativité. C’est dans cet échange qu’il forge son engagement militant en faveur du respect de l’autre et de la Terre. L’aventure du Salon de l’agriculture s’étale sur toute une décennie et Bestiaux fera l’objet d’un livre culte, toujours publié aux éditions La Martinière.

Portraits de bovidés

Une des singularités de Yann Arthus-Bertrand, c’est sa capacité à transformer une idée en un projet concret, un projet qui fait sens et qu’il va travailler de façon obsessionnelle pendant plusieurs années. C’est le cas de Bestiaux. Fin des années 80, en passant devant le Salon de l’agriculture, le photographe de presse qu’il est à l’époque, éprouve l’envie de retourner à ses premières amours : photographier les animaux. La célèbre manifestation annuelle est une opportunité. Son opiniâtreté alliée à son pouvoir de conviction vont faire exploser les réticences des organisateurs sceptiques et lui ouvrir la Porte de Versailles. Il installe un studio photo au Salon de l’Agriculture et choisit un assistant, Jean-Philippe Peter, qui lui enseigne la maîtrise des lumières artificielles. En fond, la bâche sépia, celle qu’il a utilisée une première fois en Nouvelle-Guinée et que l’on retrouve sur d’autres travaux. C’est un décor neutre qui appartient désormais à l’histoire de la photographie, puisqu’il a déjà été affectionné par Nadar ou Irving Penn. Dans la prise de vue de ses portraits de bovidés, Yann Arthus-Bertrand pressent que la force de son image réside dans la représentation du rapport de l’homme à l’animal et inversement. Que le paysan doit être présent sur la photo. C’est le lien qui unit ces deux espèces que recherche le photographe, celui qui l’intéresse et le fascine. C’est aussi dans le contact à l’homme que Yann Arthus-Bertrand puise son énergie, son plaisir et sa créativité. C’est dans cet échange qu’il forge son engagement militant en faveur du respect de l’autre et de la Terre. L’aventure du Salon de l’agriculture s’étale sur toute une décennie et Bestiaux fera l’objet d’un livre culte, toujours publié aux éditions La Martinière.

Limousine
Limousine Fripon, taureau Limousin âgé de quatre ans et pesant 1224 kg, présenté par le père du propriétaire M. René Guimontheil, de Faliés. (Salon de l’Agriulture, Paris)
© Yann Arthus Bertrand
Hommes du XXe Siècle

Le 13 mai 1993, l’Express, magazine d’actualité hebdomadaire français, fête ses 40 ans d’existence en publiant un supplément conséquent dédié aux Français. Un magazine réalisé à la manière des ouvrages de physiologie du XIXe siècle où de grands illustrateurs, comme Daumier, Trimolet ou Gavarni, dressaient le portrait d’une communauté d’individus selon une typologie définie. Cette fois-ci, c’est un photographe qui va tenter de représenter un pays à travers ses habitants, de faire apparaître un paysage français. Un photographe qui n’accepte que très rarement les commandes. Un photographe altruiste dont le processus créatif s’accompagne d’une démarche et d’une méthodologie quasi scientifiques. Un photographe nourrit du travail de ses pairs, notamment celui d’August Sander et de ses « Hommes du XXe Siècle ».
Jacques Haillot, directeur de la photographie à l’Express confie cette mission à Yann Arthus-Bertrand. Pour mettre en valeur chaque personne, celui-ci opte pour la bâche qu’il a commencé à utiliser quelques années auparavant et avec laquelle il se sent bien. Ce support lui permet d’avoir une égalité de traitement pour tous ses portraits, une unité de lieu et la suppression de tout parasite visuel afin de pouvoir mieux se concentrer sur le sujet. Par déontologie photo-journalistique, Il convainc la rédaction de ne choisir que de « vrais gens » et non des mannequins. Vont alors s’enregistrer pour l’histoire, un Président, une mère célibataire, un couple d’acteurs porno, un cuisinier étoilé, un parent d’élève… scrupuleusement légendés de leur nom, profession, âge.
Le plaisir que Yann Arthus-Bertrand a pris à mettre en images ce peuple français dont il fait partie, il le prolongera un peu plus tard avec les duos des animaux et leur maître. Le supplément de l’Express sera épuisé, réimprimé et connaîtra l’un de ses records de vente. Il sera reconduit pour l’édition 2000.

Nous vivons une époque de grands bouleversements écologiques et sociaux. La photo permet de dévoiler et de comprendre les grandes transformations du monde et de ses habitants : êtres humains, animaux, végétaux et aussi minéraux.

Yann Arthus-Bertrand
La Terre vue du ciel

Pendant 3 décennies, j’ai survolé la planète pour ramener des photographies. Elles témoignent, à leur manière, de l’état du monde. Les plus fortes d’entre elles vous sont présentées dans cette exposition. Je souhaite cependant qu’ensemble nous explorons le monde plus en profondeur que ce que la surface de l’image montre.
La recherche de la beauté a motivé ce travail artistique qui ne garde d’un lieu que le moment immortalisé par l’appareil. Capturer une image ne prend qu’un instant. Or, si elles émerveillent, chacune de ces images raconte une histoire qui va bien au-delà d’une fraction de seconde.
Nous vivons une époque de grands bouleversements écologiques et sociaux. La photo permet de dévoiler et de comprendre les grandes transformations du monde et de ses habitants : êtres humains, animaux, végétaux et aussi minéraux.
Toutes les photographies sélectionnées pour la Terre vue du Ciel ne sont pas des « natures mortes » parce qu’elles montrent la vie.
Ces images ont été pour moi l’opportunité de démarrer une conversation ininterrompue avec le monde : ce sont les gens de tous les horizons que je photographie ou que je suis amené à rencontrer. Ce dialogue avec des scientifiques, des citoyens, des décideurs, des parents ou tout simplement des petits paysans qui pratiquent la même agriculture de subsistance que leurs ancêtres a nourri ma réflexion et a suscité mon engagement écologiste et humaniste. Nous faisons face à de nombreuses inquiétudes quant à notre futur. Mais, j’ai conservé de ces échanges de profondes convictions et engagements sur la nécessité de préserver l’environnement et l’humanité
J’ai vu la planète changer sous l’impact de l’action des êtres humains. Le tableau est nuancé.
D’incroyables progrès ont été accomplis dans le domaine de la santé, de la lutte contre la pauvreté et la faim ainsi que dans les technologies. Mais, il semble que dans un avenir proche, les processus sont déjà en cours, le prix à payer pour ces progrès soit terrible.
La misère, la maladie, la faim, les conflits et les inégalités persistent tandis que l’état de l’environnement se dégrade plus rapidement que jamais : réchauffement, disparition des espèces, surpêche, déforestation, accumulation des déchets…
2015 et 2017 ont été les années les plus chaudes enregistrées. Le changement climatique montre les premiers signes de son impact avec des catastrophes naturelles plus puissantes. Et trop rarement en une des médias, la crise de l’érosion de la biodiversité est telle que les scientifiques parlent de 6e extinction de masse.
Le changement climatique et la disparition de la biodiversité nous concernent toutes et tous. En effet, ces 2 phénomènes, et d’autres, mettent en péril la survie de l’espèce humaine donc la nôtre et celles de nos descendants. Le temps pour réagir et y faire face est court.
Les signaux d’alarme se multiplient, il n’est pourtant pas encore trop tard pour bâtir ensemble un monde durable. Chacun peut agir, à son niveau, dans son travail et dans ses engagements. Il s’agit d’adapter ses comportements et de changer de manière de vivre. Il n’y a pas de guide universel, mais tout le monde peut apporter sa contribution à la préservation de la planète.

Grâce à cette exposition la Terre vue du Ciel, je souhaite partager et poursuivre avec vous ce dialogue avec le monde. Regardez les photographies tout en prenant le temps de lire les légendes, de vous interroger sur les histoires derrières ces images, de comprendre les enjeux écologiques, sociaux et humaniste. Et après, pourquoi ne pas poursuivre ce dialogue autour de vous ? Aujourd’hui, les personnes, les marchandises, les informations et les idées circulent à l’échelle du monde, ce qui fait que tout est lié. Donc, il reste à espérer que cette conversation sur comment changer le monde porte ses fruits en faisant naître une révolution spirituelle à même d’insuffler le vent du changement.

Yann Arthus-Bertrand
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Visites commentées

© Olivier PastorTous les mercredis, jeudis et vendredis matins de 9h30 à 12h sur rendez-vous.

Le samedi matin de 11h à 12h sur rendez-vous uniquement.
Les visites commentées sont accessibles à tous les publics et sont gratuites. Elles sont effectuées par M. Olivier Maurel.

Contact
M. Olivier Maurel au 04 94 06 84 00 ou par mail à omaurel@metropoletpm.fr

Visite de groupes
© Olivier Pastor

Un parcours individualisé est proposé aux associations, instituts spécialisés, centres de formation, comités d'entreprise, hôpitaux, établissement pour personnes âgées, centres socioculturels, centres de loisirs, sociétés d'amis…

Ces visites de groupes sont exclusivement effectuées sur rendez-vous les mercredi, jeudi et vendredi matin de 9h30 à 12h et les samedi matin de 11h à 12h.

Contact
M. Maurel Olivier au 04 94 06 84 00 ou par mail à omaurel@metropoletpm.fr

Visites scolaires
Visites scolaires

Un parcours à la carte est proposé aux élèves de la maternelle au lycée ainsi qu'aux étudiants de l'enseignement supérieur.

Ces visites scolaires sont uniquement effectuées sur rendez-vous entre l'enseignant et notre médiatrice.
 

Contact
Madame Christine Pastor au 04 94 06 84 11 ou par mail à cpastor@metropoletpm.fr 

Catalogue d'exposition

Yann Arthus Bertrand - Legacy

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Yann Arthus Bertrand - Legacy
Disponible
Yann Arthus Bertrand - Legacy
Une vie de photographe - réalisateur

Catalogue de l'exposition Oeil en Seyne

2020